Lyne

Lyne

Dans les Salorges, je ne suis qu’un grain,
De sel, formé durant des heures entre tes mains
Un geste à la hauteur, habile paludière
Me cristallise au fond de l’œillet séculaire

Ref
Lyne, Maelyne
Tu cueilles la fleur des lagunes odorantes
Aux portes des salines de Guérande
Qu’ils piétinent de leurs pas indolents (insolents)
T’écopes des jours, des nuits sans cesse

Las de repousser les vases
De te dissoudre comme une pensée
Clandestine, l’amour qu’ils t’ont fraudé
Pour se tirer au fond d’un marais dissolu

Tu attires la convoitise de l’or blanc
Les amants de galetas insalubres
Qui ratissent les vallées ombrageuses et vertes
Te voilà silencieuse comme une terre ouverte

Tes yeux glissent le long des choses
La lenteur des larmes qui suintent sur tes vitres closes
Au fond de leur nuit glacée, la gueule dans le cirage
Ils prennent leur corps en ton sillage

Souillure des jours vaincus par tes batailles
Laissent au fond de toi la marque d’une entaille
Une paille en bouche, j’insufflerai en pleine fontanelle
Des bulles bain-douche d’azur venant d’un ciel

J’aspirerai, dans les moindres recoins
La ciguë vireuse, le fiel et l’apisin
Inciser, écarter la suture coronale
Délivrer de ton crâne le Simurgh ancestral

Ton haleine amoureuse sous les combles aux lucarnes
Je regarde le soleil vivre au baiser de tes flammes
Nous attendrons le vent, l’allié d’un sauvage exil
Pour regagner le ciel dénué de gardiens

Lyne, Maelyne
En bas gît le marais des jaloux
Qu’ils graillent, qu’ils beuglent dans la boue

Jedj Cassone

Paroles

Discographie en ligne

error: Content is protected !!
Retour en haut