Sous les ponts de Nantes

On descendait le pont de la Loire
Les cœurs à flots, des gabares
Nous dansions sur les quais, magnétiques
Avec l’espoir d’élargir le portique
Le tort est là, les milices,
Ont franchi « no limites »
Le temps se fige sur la spire
Comme s’arrête l’hélice d’un navire
On portait des rubans noirs aux fleurs d’hermine
Nos pavillons, fiers morbleu, pas d’la vermine
Nous dansions sur les quais frénétiques
Lorsqu’une murène
Mordit la foule éclectique
Il nous en manquait un à l’appel,
Sa plume et son chapeau nous rappellent
Dans le grondement des flots, mille silences
Le marteau sur l’enclume, résilience
On traversait les ponts de la Loire
Tenant à perdre haleine nos étendards
Que le sort en soit, si les milices
Ont blanchi de gaz électro
L’espoir né là, dans l’abysse
Combien même nos solitudes lacrymo
Jedj


