De l’amour, de la poubelle et de la rose

De l’amour, de la poubelle et de la rose
Longtemps, je suis resté prostré, dans les nues sulfureuses
Qui montaient comme vapeur à mon cerveau débile
Je n’avais pas remarqué les heures délicieuses
Se dissoudre dans l’intensité du temps hémophile
Je me rappelle à en déchirer l’écorce
Farouche, enivré de jeunesse et de force
Que faire de ce vieux vaisseau voyageant
Quand la grande voile tombe de tous ses plis sur les haubans
Tout se mêle et s’efface, couché sur un banc
J’entends encore lancinante et lascive
La mer frémir aux lèvres de tes rives
J’avais peur qu’à la longue je devienne morose
Que mon rêve s’évanouisse, dans un déplaisir profond
Qu’il ne reste du parfum de la rose
Qu’un vague souvenir que la tristesse arrose
Même si l’hiver jalouse mes printemps
Que m’importe de traverser des pays où l’aube est sans azur
Si pour un temps, j’avais dans mes bras la femme que j’aimais
J’étais le bois verni de lasure
Jedj


